017 - Feminitatea limbii române Genosanalize
Limba română este feminină (cu o doză mirabilă de androginie). Lucrurile cele mai importante pentru om şi pentru existenţa sa în lume sunt exprimate de limba română cu substantive feminine. Un rol considerabil îl au în accentuarea acestei trăsături infinitivele lungi.
SUMMARY
The work Feminity of the Romanian Language. Genosanalysesuses one of Eminescu’s famous phrases:The Language, Our Mistress. In Romanian, the «mastery» – when languages are involved – implies both the meaning of domination/ manipulation of the man by the language and the meaning of good knowledge/ command of a certain language. The author takes into account both of them. Her essay takes as a starting point the assumption that the mother tongue influences the Weltanschauung. The first section, Worlds and Words, interweaves the reading diary with fragments of personal diary, retains from a vast bibliography those sentences congruous with the assumption stated above and directs the research towards the noun (Hauptwort in German) ad its genders. The Romanian language reveals its «sexual eye». The feminity (there are mainly the feminine nouns that enter the definition of the Romanian dimension of the being) with its obvious bias towards androgyny (the Romanian hasn’t got a neuter but rather an ambigenus that names things with a «double personality», androgynous) could explain many characteristics of the Romanian man. The bad reputation of European languages in what the analysis and interpretation of genders is concerned in also due, in the author’s opinion, to the fact that the strength and the expressivity of feminine nouns would have contradicted the subordinate, inferior, feminine condition of the «second sex». In the He-story unjust and male chauvinist rules still persit defying reality.
The gender, as one can easily notice, operates not only in the case of those «sexual eyed» languages (Romanian, French, German, Russian), but also in that of the English, for instance, where the absence of gender is replaced by the freedom to sexualize the objects at will, according to context and to the relation the speaker establishes with the objects.
The second section, Sexual eye and the poetry (Genosanalyses), calls examples from the Romanian and foreign poetry to back up the idea that the gender of nouns organizes the written space, imposes certain nuances to the poetic perspective, deepens the specificity in perceiving the world. There are as many worlds as languages and poetry will always best attest it.
Translated by Izabella Badiu
RÉSUMÉ
L’ouvrage La féminité de la langue roumaine. Genosanalyses part d’une expression d’Eminescu: „limba, stăpîna noastră” – langue, notre maître. En roumain, la «maîtrise» – lorsqu’il s’agit de langues – réunit à la fois le sens de domination/manipulation de l’homme par la langue et le sens de connaître/bien maîtriser une certaine langue. L’auteur tient compte des deux. Son essai prend comme point de départ la supposition que la langue maternelle influe sur la Weltanschauung. La première section, Des mondes et des mots, entrecroise journal de lecture et séquences de journal intime retenant d’une vaste bibliographie les énoncés en consonance avec la supposition formulée ci-dessus. Elle pointe aussi la recherche vers le nom (Hauptwort en allemand) et sur ses genres. La langue roumaine dévoile son «regard sexué». La féminité (ce sont surtout le noms féminins qui entrent dant la définition de la dimension roumaine de l’existence) avec son penchant évident pour l’androgynie (la langue roumaine n’a pas de neutre, mais un ambigenus qui désigne des choses à «personnalité double», androgyne) pourrait expliquer maints traits de l’homme roumain. La mauvaise réputation des langues européennes en ce qui concerne l’analyse et l’interprétation du genre est due aussi, selon l’auteur, au fait que la force et l’expressivité des noms féminins auraient contredit la condition féminine subordonnée, inférieure, de «deuxième sexe». Dans le «He-story» perdurent encore des règles injustes et phallocrates qui défient la réalité.
Le genre, on le remarque tout de suite, opère non seulement dans le cas des langues au «regard sexué» (le roumain, le français, l’allemand, le russe), mais aussi dans celui de l’anglais par exemple où l’absence des genres est remplacée par la liberté de sexuer les objets à son gré, selon le contexte et la relation que le locuteur entretient avec eux.
La deuxième section, Le regard sexué et la poésie, fait appel à des exemples de la poésie roumaine et étrangère pour étayer l’idée que le genre des noms organise l’espace scriptural, impose des nuances à la perspective poétique, approfondit la spécificité de la perception du monde; qu’il y a donc autant de mondes que de langues et que la poésie en reste le meilleur témoin.
Traduit du roumain par Izabella Badiu
Categoria : Cărți de autor
Data adăugării : 2010-11-15